Published: 03/02/2018 | Updated: 09/06/2024
Relâchez les jambes, les cuisses, les genoux, les mollets . Quand vous êtes en position du lotus, quand vous relâchez vos jambes, automatiquement vos pieds pressent sur les cuisses. Donc, vous allez tonifier, renforcer votre posture. Plus vous relâchez, plus vous vous renforcez. Si vous prenez la juste posture, il n’y a rien à faire.
Maître Dogen le dit :
Zazen n’est pas l’apprentissage de la méditation, c’est simplement le dharma de paix et de bonheur.
Ensuite, vous allez rythmer avec votre souffle, avec votre respiration. Dans la respiration, il y a une expiration et une inspiration. Tout le monde le sait. Il ne faut jamais forcer. Ce n’est pas la peine de faire des respirations forcées, au contraire, elles doivent être naturelles et il faut apaiser le cœur.
Un point important pour bien mélanger la respiration et la posture, c’est de prêter attention au point entre l’inspiration et l’expiration et au point entre l’expiration et l’inspiration. Quand vous arrivez au bout de l’expiration, vous faites un tout petit temps d’arrêt comme vous le sentez et vous prenez appui sur ce point d’arrêt. Vous inspirez.
Quand vous arrivez en haut de l’inspiration, vous faites un tout petit temps d’arrêt, peut-être même d’une demi-seconde ou d’un quart de seconde, ou peut-être dix secondes, trente secondes, même une minute, si vous vous sentez bien. Et à nouveau, vous prenez appui sur ce point d’immobilité et vous expirez. Vous arrivez à la fin de l’expiration, faites un petit temps d’arrêt naturel, il faut que ça devienne naturel, et vous prenez appui sur ce point d’arrêt et vous inspirez.
Cette respiration-là vous fait lâcher tout le bas du corps, et plus spécialement les jambes. Abandonnez, lâchez. À ce moment-là, la position du lotus est très agréable, très confortable.
C’est simplement le dharma de paix et de bonheur.
C’est tout. C’est vraiment physiologique. Je le dis tout le temps parce que ça simplifie l’esprit. Il n’y a pas de secret, de choses à comprendre ou de conditions spéciales du cerveau. C’est simplement physiologique. C’est la posture.
Prêtez attention à la position de vos mains. De temps en temps, vous devez vérifier que les pouces ne tombent pas vers le bas. Ils doivent rester bien horizontaux et vous devez sentir le contact de la peau entre vos pouces. Un contact très délicat, comme si vous touchiez un tissu de soie que vous prenez entre vos doigts pour sentir la douceur. Vous avez cette sensation entre vos pouces. Ce sont des petits points de repère où on devient de plus en plus intime avec ce corps de zazen.