Zazen, bien que l’aspect physiologique et la posture soient très importants, n’est pas seulement une gymnastique.
Disait souvent Maître Deshimaru. Nous devons être attentifs et vigilants au sujet de l’état d’esprit dans lequel nous pratiquons. Zazen est quelque chose d’intime.
On pourrait dire que c’est le secret de notre propre esprit. Ce n’est pas la peine de l’étaler. Il s’agit de s’observer soi-même, sans but. De cette manière, l’esprit d’éveil, l’esprit éveillé, devient intimité avec l’ego lui-même. Et non le contraire.
Le contraire, ce serait de construire une sagesse à travers, à partir de l’ego. Une sagesse dogmatique à laquelle on s’attache.
Lorsque nos conceptions dogmatiques apparaissent, plutôt que de s’y attacher, nous devons faire zazen. Et nous observer nous-mêmes, intimement, sans bouger. Observer notre propre ego sans développer d’opinion.
Alors, on comprend l’ego comme un panorama silencieux. Bien sûr, pendant zazen, le subconscient fait remonter les illusions, les émotions, les pensées compliquées, voire même les désirs ou de la peur.
Mais puisqu’on reste immobile, on ne peut pas les mettre en pratique, alors elles s’épuisent. Donc, pendant zazen, observer objectivement l’ego n’est pas une illusion. C’est l’esprit d’éveil.