Il est important d’adopter la bonne cambrure du bassin, puisqu’on utilise un coussin qui est préconisé dans les textes très anciens, même avant le bouddhisme.
Cela accentue légèrement la cambrure, mais elle ne doit pas être trop exagérée, elle doit rester naturelle, ce qui fait que le corps est projeté un peu vers l’avant. On n’est pas assis comme dans un fauteuil ; au contraire, on est légèrement projeté vers l’avant et on prend appui contre le zafu, le coussin, au niveau du périnée. C’est un point très important qui est lui aussi un peu à l’avant des fesses.
On n’est pas assis en arrière, mais en avant, et les deux genoux pressent le sol, ils prennent racine dans le sol. À partir de cela, on peut adopter une posture dynamique. La posture de zazen doit être dynamique, elle doit dégager beaucoup d’énergie.
On explique qu’il faut pousser le sol avec les genoux. C’est très important. Mais quand vous prenez la position du lotus complet, chacun de vos pieds, par exemple, le pied droit va presser sur la cuisse gauche et le pied gauche va presser sur la cuisse droite. Ainsi, plus on se détend, plus on abandonne ses jambes, plus la pression des genoux sur le sol va être forte, puissante.
Avec le lotus, plus vous vous relâchez, plus vous avez de l’énergie, plus vous êtes dynamique. Vous n’avez pas besoin de faire un effort musculaire pour pousser la terre avec les genoux, cela se fait tout seul.
En même temps, vous pouvez bien relâcher tous les muscles des cuisses, des mollets, de l’aine, et vous vous sentez étiré du bas vers le haut. C’est à partir de cette posture, de cette dynamique presque géométrique, que vous allez placer votre respiration abdominale.