Les secrets de la posture des pouces selon Kodo Sawaki

les secrets posture des pouces selon kodo sawaki
Kusens de Maître Kosen
Les secrets de la posture des pouces selon Kodo Sawaki
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On dit que les pouces doivent être en contact l’un avec l’autre. Un contact subtil. Il faut faire comme si on avait un petit grain de poussière ou un grain de sable. Et comme si on les roulait, on les tenait entre les deux pouces.

Pour corriger le contact des pouces, il faut bouger légèrement les pouces, comme si vous touchiez un bout de soie. C’est très subtil. Il ne faut pas s’affaler sur ses pouces. C’était le secret de la posture des mains de Kodo Sawaki, et c’est aussi le secret de la posture corporelle de Sawaki. Le contact se fait plus par électricité que par pression. Il est important de garder les mains bien ouvertes, bien ovales en arrière, et de toujours contrôler. Ne pas subir, en somme.

Les mains doivent être posées contre l’abdomen, sous le nombril. J’ai vu des gens qui gardaient les mains au niveau du nombril ou même au-dessus du nombril. Non, les mains doivent reposer sur les chevilles, sur les pieds ou sur les cuisses, dans leur position. Le tranchant des mains, doit être en contact avec l’abdomen. Comme pour les pouces, le contact doit être léger, mais présent. Les mains doivent être décontractées. C’est normal de ressentir beaucoup de chaleur à l’intérieur des mains.

les secrets de la posture des pouces selon kodo sawaki

Lorsque la posture est bien installée, cela nous ancre. Notre entité devient un point de contact entre le ciel et la terre. Juste un grain de sable que vous roulez entre vos pouces. Ça s’appelle Yakusoku. C’est le contact, la tension. Une fois que nous avons pris en main les commandes de notre posture, nous sommes responsables de vérifier tous les points importants. C’est juste ce contact que nous devons retrouver, cette énergie dans les reins, dans les jambes. Nos maîtres nous parlaient souvent de Shinjin datsuraku, traduit en anglais par « drop out », comme une goutte d’eau qui tombe ou un caillou. Il faut trouver cette goutte, cette « drop out ». C’est subtil, c’est beau.

Notre corps n’est pas seulement composé de particules ; il est aussi énergie pure. La petite particule, nous la contrôlons entre les pouces. Vous retrouverez, tout au long de votre découverte de votre corps de Bouddha, les mêmes petits points, comme la particule dont je parle. Dans le symbole du tai chi, du yin yang, vous avez dans le noir le petit point blanc et dans le blanc le petit point noir. C’est la même particule en mouvement.

Dans la respiration, il y a un petit point entre l’inspiration et l’expiration, à la fin de l’inspiration et au début de l’expiration, et un autre petit point à la fin de l’expiration et au début de l’inspiration. C’est encore la même particule. En vieillissant, notre corps physique devient douloureux, les rhumatismes apparaissent. Il faut pouvoir continuer à travailler sans force excessive. Pour cela, nous devons connaître et appliquer ces secrets.