Published: 07/11/2015 | Updated: 07/11/2024
En zazen, chaque détail de la posture est important et précisément expliqué. Peut-on espérer avoir un corps parfait pour la pratique ? Personne n’a un corps parfait, sauf peut-être le Bouddha. Cependant, avec le corps que nous avons, il est essentiel de suivre les instructions avec précision pour, petit à petit, découvrir les subtilités de la posture. Il ne faut donc pas sombrer dans un zazen routinier.
Un point crucial est le regard. Durant zazen, les yeux doivent rester ouverts, posés à environ 45 degrés, à un mètre devant soi. Fermer les yeux entraîne ce qu’on appelle le « kontin », un état de somnolence et de repli sur soi, incompatible avec le bon état d’esprit du zazen. Il est facile de faire des erreurs dans l’attitude, la posture, l’énergie, et la respiration. Ainsi, les yeux doivent rester ouverts sans effort particulier, le regard posé naturellement.
Le détachement nécessaire en zazen provient de l’esprit. C’est là qu’on s’éveille. Les maîtres disent que le zen n’est ni objectif ni subjectif. On ne regarde pas un objet spécifique, ni ne pratique un zazen refermé sur soi-même. C’est un point essentiel de l’état d’esprit et de l’éveil en zazen, un éveil à la réalité de l’enseignement du Bouddha.
Parfois, pour progresser, il est nécessaire de corriger la direction de sa pratique. Le zen transcende les visions idéalistes et matérialistes qui divisent souvent notre histoire. Ni subjectif, ni objectif, il va au-delà de ces états de conscience. C’est pourquoi la posture du regard est primordiale et transforme la pratique.