Published: 07/11/2015 | Updated: 19/05/2024
Tout est important et précisément expliqué, au niveau de la posture de zazen. Ne pourrait-on pas avoir un corps parfait ? Personne n’a un corps parfait, excepté peut-être le Bouddha.
Mais avec le corps qu’on a, il faut suivre précisément les indications et petit à petit, découvrir les spécificités de la posture. Il ne faut pas se laisser aller dans un zazen de routine. Il y a un point qui est extrêmement important : c’est le regard des yeux.
On dit : pendant zazen, le regard est posé à 45 degrés, à un mètre environ devant soi. Les yeux doivent rester ouverts en zazen, il ne faut pas fermer les yeux, sans ça, on sombre dans ce qu’on appelle kontin, c’est-à-dire, un zazen un peu somnolent et refermé sur soi-même. Ce n’est pas le bon état d’esprit. On peut facilement tomber dans l’erreur, au niveau de l’état d’esprit, de la posture, de l’énergie, de la respiration. On doit rester les yeux ouverts et regarder normalement.
Pas la peine de loucher ou de faire quelque chose de spécial avec ses yeux. Il faut juste poser le regard à 45 degrés, à un mètre devant soi et regarder normalement. Le reste, le détachement, c’est l’esprit qui le fait. C’est justement là où on s’éveille. Il est dit par les maîtres que le zen n’est ni objectif ni subjectif. On ne regarde pas non plus objectivement quelque chose. On ne fait pas non plus un zazen refermé sur soi-même. C’est un point extrêmement important de l’état d’esprit et de l’éveil du zazen, de l’éveil à la réalité de l’enseignement du Bouddha.
Parfois, pour se corriger, on est obligé de faire un effort et de corriger la direction de sa pratique. Ce que je vous explique là, sur le zen n’est ni objectif ni subjectif. Dans toute notre histoire, le monde a été séparé entre la vision religieuse et idéaliste, qui est subjective, et la vision matérialiste, qui est objective. Le zen n’est ni idéaliste ni matérialiste. Il transcende ces deux états de conscience. Pour cette raison, la posture du regard change tout.