On se pose la question de savoir si Dieu existe ou pas, alors que la science démontre l’unité, la connexion entre toutes choses. Tout simplement. La particularité du zazen en tant que méditation, c’est qu’on engage la totalité de son être, de son corps.
Maître Deshimaru disait toujours que le plus important, c’est la posture. Zazen, en dehors de la posture, ça n’a pas de signification, c’est une erreur. C’est même dangereux. On pratique le zazen avec tout son corps, le cerveau faisant partie du fonctionnement de ce corps.
La première règle, c’est que la colonne vertébrale doit tendre vers la rectitude. Elle doit être droite, toujours. On pousse le ciel avec la tête, on pousse la terre avec les genoux, on bascule le bassin, on dresse la colonne vertébrale, on étire la nuque, on tient la tête droite. On se positionne par rapport à la force gravitationnelle de la Terre, de manière à compenser cette force dans un équilibre qui nous met en apesanteur active.
On ne peut pas faire l’expérience de l’éveil du Bouddha si on n’engage pas tout son corps. Dans la posture, il n’y a pas seulement la posture, il y a aussi la respiration, le souffle fondamental. On révèle la connexion par l’expérience. Ce n’est pas un concept, ni une lumière spéciale, ni une compréhension intellectuelle. Tout est important dans la posture, jusqu’aux mains, à la position des doigts.
La position des mains, ça s’appelle le mudra universel. C’est un peu le joystick de notre posture. Maître Deshimaru disait que la position des mains est intimement liée au cerveau. Également, la position de la tête est très importante. Pour pouvoir penser de manière universelle, il faut positionner sa tête dans une parfaite verticalité et dans le prolongement de la colonne vertébrale.