Le corps, le mental et le mudra des mains

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Kusens de Maître Kosen
Le corps, le mental et le mudra des mains
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Il ne faut toucher ni son corps ni son mental. Donc, la position des mains est très importante. Hokaïjohin en japonais : le grand mudra, le mudra universel, absolu. Les pouces sont en contact. C’est la connexion fondamentale entre le corps et l’esprit, entre le vide et la matière, entre l’objet et l’espace.

C’est très important. Donc, la position des mains, dans le vrai zazen, est très importante. Ce n’est pas quelque chose d’aléatoire, où on pose ses mains n’importe comment. On tient la particule subatomique entre ses pouces. On ne sait pas si c’est matériel, si c’est une fréquence ou une particule.

Le contact entre les pouces doit être très délicat, comme si vous touchiez de la soie. Les pouces doivent être bien horizontaux et ils sont exactement à l’aplomb des deux majeurs. Le majeur de la main gauche se superpose au majeur de la main droite. Ainsi, tous les doigts doivent être parfaitement superposés.

On relâche bien les mains, on ouvre les mains, on sent la chaleur dans les mains. Et on remonte jusqu’aux coudes. Les coudes ne doivent pas être collés au corps et tombent vers le bas. Donc, on détend les épaules. Ensuite, on libère la tête, on libère le tronc.

Ce contact, ce n’est ni la pensée, ni le corps, c’est au-delà. Même maître Wanshi enseignait le fait qu’il ne faut pas toucher l’objet. Il ne faut pas toucher ni le corps ni le mental. Le mental, qu’est ce que c’est? C’est votre pensée personnelle. Vous ne devez pas suivre la pensée consciente, vous ne devez pas penser à vos trucs personnels.

Donc, vous libérez la fréquence. Comme une radio qui reçoit une fréquence. À ce moment-là, le subconscient s’exprime. Ce sont des pensées inconscientes, laissez les passer.

radio

Pour le corps, c’est la même chose. On a un corps, ça fait mal, c’est lourd, on a des blocages, des maladies, des limites. Mais en zazen, il faut passer au travers. C’est-à-dire : il ne faut pas considérer le corps, ne pas y toucher. Juste le contact des pouces. C’est très délicat.

Même moi, qui fait zazen depuis 50 ans, j’étudie. J’essaie de mettre en pratique cet enseignement. On doit se corriger, on doit mettre en pratique. Là, je suis en train de suivre mes pensées personnelles : stop ! Transparence, on passe au travers. Là, j’ai peur, j’ai mal, j’ai mal au corps, j’ai mal à mon corps. Transparence. On passe au travers.

C’est-à-dire qu’on incarne, pas son individualité, la totalité avec tout le monde, avec tout. Il n’y a pas d’illumination personnelle. Ça, c’est l’enseignement du vrai zen transmis depuis des milliers d’années.

Gardez les yeux ouverts. Surveillez la pression des pouces. Elle doit être très subtile et très délicate.