Le zen, dhyana en sanscrit, remonte à l’expérience du Bouddha Shakyamuni, qui réalisa l’éveil en posture de zazen au Ve siècle avant J-C. Cette expérience s’est transmise sans interruption, de maître à disciple, formant ainsi la lignée zen.
Son aspect culturel et folklorique est connu en Occident depuis le début du XXe siècle à travers différentes pratiques telles que les arts martiaux, la cérémonie du thé, l’art de l’arrangement floral ou les célèbres jardins japonais.
Mais bien que la profondeur de sa philosophie et la pureté de son esthétique aient souvent séduit les artistes, les écrivains et les philosophes, cela n’a jamais donné naissance à une réelle pratique, car ce ne sont là que les fruits d’une graine plantée dans la terre du Japon quelques siècles plus tôt.
Zen et bouddhisme
Le bouddhisme lui-même est un fruit du zazen.
La légende dit qu’avant le Bouddha Shakyamuni il y a eu sept bouddhas.Le bouddhisme fait donc référence à un temps antérieur à lui-même. En effet, la posture de méditation zen remonte à la nuit des temps – de nombreux vestiges archéologiques en attestent.
C’est un trésor fondamental de l’humanité. Le bouddhisme historique est né à partir du zazen du Bouddha il y a 2 500 ans et s’est transmis de maître à disciple depuis ce temps, à travers le monde, sans interruption.
Zazen, la posture du Bouddha
Zazen est la méditation assise dans la posture traditionnelle du lotus, pratiquée par l’être humain depuis la préhistoire. Zazen n’est ni une théorie, ni une idée, ni une connaissance à saisir par le cerveau.
Zazen est uniquement une pratique qui change radicalement notre propre esprit. C’est se fondre avec tout l’univers.
En 1967, Maître Taisen Deshimaru, disciple et successeur du grand maître Kodo Sawaki, apporte la pratique de ce zazen en Europe, plantant ainsi la graine originelle dans une terre nouvelle.