Le trésor caché : une leçon zen inspirante

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Kusens de Maître Kosen
Le trésor caché : une leçon zen inspirante
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Daïjyu est un jeune moine plein de ferveur. Il a la pêche, il a la foi. Il part en pèlerinage. Il se trouve dans le temple de Basso, un grand maître zen de l’époque de Sekito. Alors, Basso voit le jeune moine, Daïju, et lui dit : « Bonjour, jeune moine. Qu’est-ce qui t’intéresse ? Qu’est-ce que tu cherches ici ? Quel est ton but ? »

Le jeune moine répond : » Je cherche la doctrine. J’ai l’impression qu’ici, peut-être, je pourrais la trouver. La voie du Bouddha, son enseignement secret. »

Basso lui répond : « Tu ne vois même pas le trésor que tu es toi-même, le trésor caché dans ta propre demeure ! C’est ça qui est important. À quoi bon errer de temple en temple, çà et là, chercher des maîtres, essayer de comprendre des textes, des mots ? »

Daïjyu, le jeune moine se prosterne devant Basso.

La prosternation aussi, c’est une prière qu’on peut utiliser dans sa vie quotidienne. Ce n’est pas toujours pratique dans la rue, mais c’est très puissant. Ce sont des extrémités expressives qu’on exprime avec son corps.

C’est ça, zazen. On essaie de réveiller quelques tendons, et puis on s’aperçoit que ces tendons nous libèrent, ils nous parlent, on s’aperçoit qu’ils sont extrêmement spirituels. Il n’y a pas que gassho qui soit spirituel. Des fois, il suffit d’étirer un tendon derrière la fesse.

camp dhiver 2014

Donc Daïjyu se prosterne devant Basso. Et là, certainement, il ressent un grand calme. C’est un moment très intense. Il a la tête entre les genoux, il soulève ses mains, puis il se redresse, et puis ça lui sort de la bouche : « Maître, qu’entendez-vous par le trésor de ma propre demeure ? »

« Le fait que tu me poses une question avec tant de ferveur, le fait que tu te prosternes devant moi, tout ça, c’est le questionnement. Tout ça, c’est la doctrine du Bouddha. En ce moment même, dans ton état d’esprit, dans ton comportement, tu pratiques le vrai trésor du Bouddha dans ta propre demeure. »

En entendant ces mots, Daïjyu prit conscience. Son corps lui parla. Son comportement.À la fin, ce comportement, ce n’est pas seulement sampaï, zazen, gassho, lire les textes, comprendre la doctrine. C’est toute la vie. Toute la vie devient la doctrine.

Chaque jour, on se demande : est-ce que je vais mourir demain ? Parfois, on a envie de mourir. « J’aimerais bien mourir demain. » Parfois, on a envie de vivre encore un peu.  » Cette matinée, mes habitudes : me lever le matin, voir le soleil qui se lève, voir les feuilles jaunes. Je n’ai pas envie de rater ça. J’ai encore envie d’être là demain. »

Donc, à ces mots, Daïjyu fut éveillé à lui-même, à son propre cœur originel. Le Cœur originel. La vie quotidienne, c’est le Cœur originel. Peu importe si vous faites de la couture, du ciment, laver l’évier, regarder son téléphone.

J’essaierai, au prochain zazen, de continuer mon explication avec des mots et des phrases.

Basculez le bassin comme si l’anus voulait regarder la lune.

Kaïjo.