Respiration en zazen : guide pour une pratique naturelle

respiration en zazen guide pour une pratique naturelle
Kusens de Maître Kosen
Respiration en zazen : guide pour une pratique naturelle
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Le bassin bien basculé, les ischions bien étirés, la colonne bien droite, vous poussez le ciel avec la tête et la terre avec les genoux. Vous pouvez commencer à observer votre respiration dans la pratique du zazen. L’expiration est plus longue que l’inspiration. On commence toujours par l’expiration et on termine toujours par l’inspiration.

On a coutume, dans notre culture, quand on nous dit de respirer, d’aspirer de l’air, de gonfler les poumons, de remplir les poumons.

Dans le yoga, il y a certaines façons de respirer qui favorisent l’inspiration, qui consistent à d’abord remplir les poumons puis à bloquer l’air dans les bronches. Ça s’appelle le pranayama. Mais pas pendant le zazen.

Pendant le zazen, on expire. Longtemps, longtemps, longtemps, longtemps, longtemps, imperceptiblement, en pressant doucement la masse abdominale vers le bas et vers l’avant. À la fin de l’expiration, vous laissez l’air vous remplir automatiquement. Puis vous recommencez. Une longue, longue, longue expiration. Vous videz les poumons. À la fin de l’expiration, laissez l’air vous remplir.

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Il se peut qu’il se produise des apnées naturelles, en particulier l’apnée basse. Quand on a vidé ses poumons, on peut rester un certain temps en apnée basse, mais sans jamais forcer ni bloquer. Ça doit être inconscient, naturel. L’inspiration se fait automatiquement, on n’inspire pas consciemment. À partir du vide des poumons, laissez l’air remplir la poitrine.

Là aussi, on peut ressentir le besoin de maintenir l’air quelques secondes ou quelques minutes en apnée haute. Mais encore une fois, ça doit toujours être naturel, jamais forcé. Sinon, on force, on renforce l’ego au lieu de l’abandonner, et au bout d’un moment, le zazen devient une technique.

C’est très subtil, la relation entre la posture physique, l’attitude de l’esprit et la respiration. Ces trois éléments sont interdépendants. À la fin, ils ne forment plus qu’une seule unité.