Tosan dit : « Dans le monde cosmique de la réalité telle qu’elle est, il n’y a ni entité d’ego, ni autres différences ». Ce qu’il appelle le monde cosmique, c’est quand tout est relié, quand il n’y a plus qu’un seul esprit.
On voit que dans le cosmos, par exemple dans le système solaire, toutes les planètes sont reliées ensemble, ont des axes complémentaires et forment une danse équilibrée qui est unité. Chaque mois, la pleine lune apparaît.
Le monde cosmique, c’est aussi le zazen, parce qu’en général l’ego, ce qu’on appelle l’ego, est renforcé par le mental, par la pensée pensée mentale. On met des noms sur les choses, on met des plus ou des moins, des bons ou des mauvais. On n’est pas toujours très gentil avec son propre ego. Les pensées prennent forme, prennent des formes, et finalement, se manifestent dans le monde réel.
La posture de zazen, la posture du Bouddha est une forme-pensée. La posture de zazen, c’est la posture elle-même. Elle n’est pas mentale, c’est une pensée non mentale. La forme elle-même de la posture de zazen est une forme-pensée. On peut la comprendre avec le corps.
On se rend compte que, de même que dans le système solaire, la nuque et les reins, par exemple, sont interdépendants. Toute chose de la posture, la position des mains, des épaules, de la colonne vertébrale, tout ça fonctionne parfaitement, précisément comme dans le système solaire, comme dans un système cosmique.
On se rend compte que la pensée, quand on n’en fait rien, quand on ne l’utilise pas comme un outil, n’est pas nécessaire. Particulièrement pendant zazen, on n’a pas besoin de penser, ce n’est pas nécessaire. Les choses sont à leur place. Au contraire, quand on arrête de penser, on se replace à l’endroit originel.