Ni vrai, ni faux

ni vrai ni faux
Kusens de Maître Kosen
Ni vrai, ni faux
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Published: 03/03/2012 | Updated: 13/11/2024

Dans les dojo zen, le maître donne un enseignement oral pendant la méditation. Il ne s’agit pas d’un savoir intellectuel, cependant.

Je fais des commentaires d’un texte très ancien, le premier texte zen chinois, qui date de 1 500 ans à peu près.

Donc, je continue où je l’avais laissé avant.

Si vous réalisez, ici et maintenant, le satori – c’est-à-dire l’éveil -, l’idée de vrai ou de faux ne doit plus pénétrer votre esprit.

Évidemment, il est toujours question de la conscience pendant zazen. Pendant la méditation, il est certain que dans notre vie quotidienne, on doit justement, on doit choisir le juste et éviter l’erreur. Bien entendu, par rapport à une situation. Donc, cela nous donne une idée. Cette phrase nous donne une idée de ce que peut être l’éveil zen. L’éveil du zazen.

Donc, pendant zazen, on ne doit pas pencher en avant, ni en arrière, ni à droite, ni à gauche. La nuque est bien étirée, le menton rentré. On est stable, on ne bouge pas. Il n’y a pas de mouvement, il n’y a pas d’action. Il n’y a pas d’action. Mais en même temps, nous ne sommes pas endormis. Nous ne sommes pas avachis. Nous sommes alertes, éveillés.

Donc, dans tout ce que je viens de décrire, il y a toujours une notion d’équilibre. Ni trop en avant, ni trop en arrière, ni trop à droite ou trop à gauche, ni trop énervé, ni trop endormi. Ni penser, ni ne pas penser. Le regard est très important aussi. Même si on autorise à fermer de temps en temps les yeux pour se calmer. Si on est un peu nerveux. La posture traditionnelle du zazen veut que l’on garde les yeux ouverts.

ni vrai ni faux

En gardant les yeux ouverts, on voit. Mais on ne regarde rien. On ne regarde pas quelque chose. Pas regarder une tâche sur le mur. On voit la globalité. On voit tout en unité et dans tout ce qu’on voit. On ne distingue pas le vrai ou le faux, ou le plus, le moins, le bon ou le mauvais. On voit tout. Très important, cette perception. Pas seulement pendant zazen.

Même dans la nature, vous pouvez vous entraîner. À ne rien regarder mais à tout voir. Vous verrez le mouvement du vent, des branches. Dans une unité non séparée. Également, moi, je suis assis face au pratiquant et donc je ne regarde pas quelqu’un. Mais je vois absolument tout ce qui se passe, tous les mouvements, toutes les positions, même la conscience. Je peux voir. En unité. Et en interdépendance. On se rend compte que toutes choses sont interdépendantes, existent en relation les unes avec les autres.