Published: 08/08/2021 | Updated: 08/06/2024
Même après de longues années de pratique, il faut toujours en revenir à la posture et récapituler les points importants.
Le premier point important de la posture est la bascule du bassin. On n’est pas adossé comme dans un fauteuil, mais au contraire, le corps est en avant, comme si on était prêt à bondir, comme un animal sur le point d’attaquer. Donc, on maintient l’équilibre, on partage l’équilibre entre les genoux qui sont plantés dans le sol, véritablement plantés, et les fesses, le haut des ischions, en contact avec le coussin, le zafu.
Cette articulation de trois éléments – genoux, périnée, bascule du bassin – c’est la base.
Il ne faut pas non plus se laisser tomber en avant. La tête doit rester droite, donc la nuque bien étirée, toujours, et on pousse le ciel avec le sommet du crâne, la fontanelle.
La posture, c’est tous les points de notre corps. Par exemple, la position des dents, de la bouche, de la langue fait partie de la posture. La pointe de la langue est derrière les dents de devant, on respire par le nez.
Il est important d’être à 100 % au niveau de la posture. La position des mains aussi : les doigts sont bien superposés, le majeur superposé au majeur, les pouces en contact. Le contact des pouces, rien que cela, est toujours à surveiller. Si les pouces sont trop serrés l’un contre l’autre, cela exprime notre nervosité, et en même temps, cela nous réveille.
Quand on dort trop, il faut presser un peu plus les pouces. Parfois, il y a des gens qui ont les pouces qui tombent ou qui ne se touchent pas. Le contact entre les deux pouces doit être très doux, comme si on touchait un morceau de soie, un tissu très doux.
À force de vérifier et de connaître les points importants de la posture, on s’aperçoit que la posture exacte correspond à l’état d’esprit, à la conscience exacte.
Quand on a la posture maximale, l’état d’esprit est calme et silencieux. L’énergie est juste, ni trop de tension, ni pas assez.
Beaucoup de gens pensent que la méditation peut se pratiquer dans un fauteuil ou allongé, mais ils ne savent exprimer un corps dans le monde de la matière.