Hannya Shingyo – la grande sagesse

sagesse totale
Kusens de Maître Kosen
Hannya Shingyo - la grande sagesse
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– L’Hannya Shingyo commence par les kanji « Kan Ji Zaï », qui signifient : véritable liberté. Mais qu’est-ce que c’est que cette liberté?

Le maître répond :

  • – Lorsque l’ego conscient a disparu ou est oublié, cela nous donne la possibilité d’être libres authentiquement dans notre vie. Les obstacles, les impasses se présentent, mais la véritable liberté ne connaît pas de voie sans issue.

Hannya, la grande, la complète sagesse, est différente des autres sagesses parce qu’elle est illimitée, alors qu’on a toujours tendance à distinguer entre l’idéal et la réalité. L’idéal est toujours lointain et difficile d’accès. Mais Kan Ji Zaï peut trouver la sagesse qui unifie l’idéal et la réalité.

hannya shingyo

Chaque matin, le prince se contemple dans son miroir. Un jour qu’il regarde comme tous les jours dans le miroir, il ne voit pas son visage. Il ne savait pas que le miroir avait tout simplement été posé à l’envers. Alors l’homme pensa qu’il avait perdu la tête, qu’il avait perdu son cou. Il décida d’aller chercher un ami.

Son ami lui dit :

– Pas la peine de t’inquiéter, tu as déjà une très grosse tête. Tu as une tête plus grande que la majorité des gens ordinaires.

Alors le prince en conçut beaucoup de fierté. Il est très content d’avoir une grosse tête.

C’est une histoire intéressante, parce que perdre la tête signifie perdre ses illusions, être fier de sa grosse tête. C’est l’obtention d’un satori égoïste et sans importance. Il faut faire l’unité entre l’idéal et le réel, entre toutes choses, finalement. L’unité est faite de plein de petites choses. L’unité n’est pas seule, c’est plein de petites choses qui ne font qu’un.

Un moine posa une question à l’un de ses amis :

– Est-ce que tu peux attraper le ciel ?

L’ami lui répond :

– Comment ? Attraper le ciel tout entier ?

Son copain lui attrape le nez et le serre de toutes ses forces. L’ami moine hurle et dit :

– En effet, j’étais saisi tout entier !

Quand on est pris par une très forte douleur, on ne sent plus rien d’autre. Et de cette manière, l’intégralité du cosmos existe.

La semaine prochaine, il y aura une petite sesshin, la sesshin de fin d’hiver au temple, dirigée par Véronique Harrhuis dont je me souviens plus du nom zen. Ça va être la fin de l’hiver et le début du printemps. Peut-être les premiers coucous vont-ils chanter.