Le poème 48 du Shinjinmei : « Si notre corps réalise profondément l’unité ». Ce sont tout le temps des poèmes qui sont en relation avec zazen. « Si nous réalisons profondément l’unité, nous pouvons couper instantanément toutes les relations ».
La spécificité du zazen, c’est d’atteindre l’unité. Alors, on peut couper toutes les relations. La vie quotidienne, ce sont des relations. Pas forcément avec des personnes. Des relations avec le temps, avec le climat, avec les objets. Avec tout ce qu’on peut regarder, sentir, avec les odeurs, avec les sons, avec le toucher. Même avec la pensée. Ces relations occasionnent automatiquement des blessures. Parce que la relation, c’est, soit le désir, soit le rejet.
Ça, c’est la vie ordinaire, la vie quotidienne de chacun. Quand on réalise profondément l’unité pendant zazen, à travers sa posture, son attitude de l’esprit, sa respiration, à ce moment-là, on guérit ses blessures émotionnelles de la vie quotidienne. C’est très important. On cicatrise. Le désir, la confrontation avec l’objet s’arrête. La relation est coupée.