Nous sommes à la recherche d’une sorte d’extase, d’un bien-être. Zazen n’est pas forcément confortable. En général, pour les débutants, il est très difficile et demande à affronter sa propre douleur. Maître Deshimaru disait toujours : « Ne cherchez pas l’extase ».
Ne cherchez pas systématiquement un zazen confortable. Ne pensez pas que quand le zazen est douloureux, il est inefficace. On a besoin aussi de traverser tous les états en pleine conscience.
Être en pleine conscience, ça veut dire être assis en zazen : on ne peut pas s’échapper, on a les jambes croisées, on est dans un dojo, on ne peut pas se lever et partir quand on a trop mal et donc, on affronte sa douleur en pleine conscience, sans s’échapper.
Dans le même zazen, on peut avoir cinq minutes d’enfer et cinq minutes de paradis, ça dépend. On se rend compte qu’il est bon que notre douleur intérieure prenne forme et s’exprime et qu’on reste là sans fuir.
Quand vous souffrez un peu trop, essayez de simplement d’observer votre respiration, de suivre une respiration naturelle et de vous concentrer spécialement sur l’expiration.
L’expiration est plus longue que l’inspiration. Elle descend le centre de gravité, qui va se trouver sous le nombril, quelque huit ou dix centimètres sous le nombril, à l’endroit où sont les mains.
On fait bien attention à la position de ses mains, on superpose bien ses doigts, l’index avec l’index, le majeur avec le majeur, l’annulaire avec l’annulaire et le petit doigt sur le petit doigt.
Ensuite, les pouces. Vous devez sentir le contact des pouces l’un contre l’autre. C’est un contact. Ça ne doit pas être trop serré, trop pressé, trop nerveux. Les pouces ne doivent pas tomber.
Les coudes doivent être un petit peu détachés du buste.
Relâchez le plus possible les épaules, ça aide à dégager la nuque. Tendre la nuque libère le bassin, que vous pouvez alors basculer vers l’avant.
Le périnée est en contact avec le zafu. C’est pour ça qu’il faut basculer le bassin pour bien positionner le périnée entre l’anus et les organes sexuels. Il traverse le corps sur une ligne verticale remontant jusqu’au sommet du crâne, prend racine énergétiquement dans le sol tandis que le sommet du crâne pousse le ciel.