Dogo demanda un jour à son maître : « Maître, je pratique assidûment depuis un certain temps, quelques années déjà, mais je ne comprends pas, je ne saisis pas quelle est l’essence du bouddhisme, quelle est l’essence du zazen. »
Illuminer sa propre intériorité
J’essaierai de faire un petit kusen une fois par semaine, le samedi, ou le samedi et dimanche. Au mieux on en fera deux. Effectivement, le zazen le plus profond, c’est le zazen silencieux. Mais parfois, pouvoir décrire les choses, les comprendre intelligemment, c’est aussi utile.
État et non-état
Il n’y a pas d’état appelé « Je suis ». Il n’y a pas non plus d’état appelé « sans identité ». Tous les états sont sans état.
Il n’y a pas d’état appelé « réalité », ni non plus appelé « non-identité ». Il n’y a pas d’état d’illusion.
Et puisqu’il n’y a pas d’état d’illusion, il n’y a pas d’illusion. Il n’y a pas d’état, il n’y a pas non plus de non-état. S’il n’y a pas d’apparence, il n’y a pas non plus de non-apparence.
Je ne crois pas au royaume des rêves.
La pensée de zazen
À chaque expiration, on va porter le poids du corps sur la jambe avant, on va tendre le genou, on va pousser le sol avec la racine du gros orteil, avec la plante du pied, on va pousser le ciel avec la tête. On va rentrer le menton, comme si on voulait étirer le corps de la terre au ciel. Tout ça pendant l’expiration. On expire, on inspire, on expire.
Somnolence et excitation
Ça remplit votre espace. Si vous avez des pensées tristes, ça vous remplit de tristesse. Si vous êtes inquiet, ça vous remplit d’inquiétude. Ou alors, ce sont juste des pensées anecdotiques, ça vous remplit d’anecdotes.