Tendre vers la posture parfaite

Kusens de Maître Kosen
Kusens de Maître Kosen
Tendre vers la posture parfaite
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Published: 02/01/2015 | Updated: 18/11/2024

Si vous souhaitez poursuivre la pratique du zazen, il est important de disposer de votre propre zafu, le coussin sur lequel on s’assoit. Celui-ci doit être bien adapté à votre morphologie. Pour certains, un coussin plus gros et plus épais est nécessaire, tandis que pour d’autres, un petit coussin, pas trop élevé, suffit. Cela dépend de la morphologie, notamment au niveau de la cinquième vertèbre lombaire.

Certaines personnes éprouvent des difficultés à cambrer cette région du dos, tandis que d’autres présentent une cambrure naturellement accentuée. Dans ce cas, il ne faut pas chercher à l’accentuer davantage. Ce qui est essentiel, c’est que le périnée soit en contact avec le zafu. Le périnée, situé entre les organes sexuels et l’anus, est un point énergétique extrêmement important, appelé “le point de la vie et de la mort”, ou Hui Ying en chinois. Avec le périnée sur le zafu et les deux genoux au sol, un triangle d’ancrage est formé.

Avec la pratique, vous découvrirez que les détails ont une grande importance, notamment la posture des mains, un élément fondamental dans le zazen. La posture globale du zazen peut être comparée à un tétraèdre, qui est la structure géométrique spatiale la plus simple. Le point de contact entre les mains et l’abdomen représente le centre de gravité de ce tétraèdre.

Dans cette posture, la main gauche repose sur la main droite, les doigts étant superposés. L’index est sur l’index, le majeur sur le majeur, et ainsi de suite. Ces mains sont plaquées contre l’abdomen, reposant soit sur les talons, soit sur les cuisses. Si vous portez un kimono, les manches peuvent être utilisées pour créer un petit coussin plat où poser vos mains. Sinon, un bout de tissu ou une écharpe fera l’affaire, permettant ainsi de maintenir vos mains bien horizontales.

Cette position des mains est appelée une mudra. Dans le zazen, il s’agit du Hokkai jo in, la mudra universelle, formant un ovale qui évoque une galaxie. Les pouces droit et gauche doivent se toucher délicatement, créant une sensation semblable à celle d’un grain de poussière roulant entre eux. Ce contact est crucial : si vous pressez trop vos pouces l’un contre l’autre, des tensions se forment et l’énergie circule mal. À l’inverse, si les pouces tombent ou se lèvent excessivement, l’équilibre est perdu. Les pouces doivent donc rester horizontaux.

Les coudes, légèrement écartés du corps, permettent de relâcher les bras et les épaules, en libérant aussi la nuque. Même si l’on s’efforce de suivre parfaitement les indications des maîtres, il est important de reconnaître que chacun a un corps avec ses particularités, ses petits défauts ou déformations. Malgré cela, l’attention portée à la posture aide à tendre vers l’équilibre le plus parfait possible.