Published: 17/04/2024 | Updated: 07/06/2024
Dogo demanda un jour à son maître : « Maître, je pratique assidûment depuis un certain temps, quelques années déjà, mais je ne comprends pas, je ne saisis pas quelle est l’essence du bouddhisme, quelle est l’essence du zazen. »
Le maître répondit :
Ce que tu cherches ne peut pas être compris ni obtenu. L’essence du zazen, l’essence du bouddhisme, ne peut pas être comprise ni obtenue.
Mais le disciple insiste :
Oui, mais il y a bien un endroit où on peut la trouver, où est-elle ? Est-elle dans le troisième œil, dans le hara, dans la nature, est-elle dans mon zafu ? Si elle ne peut être ni comprise ni saisie, alors, où se trouve la vérité ?
Le maître répondit :
Le vaste ciel n’est pas dérangé par le vol des nuages blancs.
Pendant zazen, il vaut mieux ne pas pratiquer consciemment quelque chose. Parfois, on est malade, on a l’impression de faire un zazen nul, de ne rien comprendre à rien, de ne pas avoir progressé depuis un temps infini. Malgré tout, ce zazen est extrêmement important, extrêmement précieux. Mais il est invisible, indétectable, parce qu’il est fondu dans le tout.
Quand zazen est spécifique, ce n’est pas le vrai zazen, ce n’est pas mushotoku. Sensei Deshimaru répétait toujours :
Inconsciemment, naturellement, automatiquement.