– Je n’arrive pas à pratiquer seule.
– Il faut avoir une discipline. Je pense que pratiquer seul est important, parce que, quand vous allez mourir, qu’allez-vous faire ? Vous allez pratiquer.
On met une empreinte dans le monde invisible. Si l’on répète tant cette conscience, une fois morts, cette posture existe. Et on est un Bouddha, qu’on soit vivant ou mort. Sensei disait : nirvana vivant ou nirvana mort. Donc, il faut répéter, aimer. Tu vas devenir Bouddha. Tu vas devenir un Bouddha comme sur les photos, comme sur les thangkas. Un vrai Bouddha éternel.
Il faut une discipline. L’esprit du débutant, c’est ne rient attendre des autres, ni les copains, le maître ou le kyosaku. Non, c’est tout seul. Il faut pratiquer tout seul.
Pratiquer avec la Sangha, c’est les trois trésors. C’est un groupe, une religion, une secte, au sens non péjoratif. C’est comme le gouvernement mondial. Si c’est bon, on est d’accord, mais si c’est un gouvernement du fric, on n’est pas d’accord. La secte zen, c’est beau, c’est vraiment une belle œuvre d’art.
Quand on pratique dans la Sangha, c’est pour aider. Mais ton zazen, c’est tout seul. Et ça, c’est important.
Sensei n’aimait pas que l’on soit trop amis. Il disait : « Ceux-là, ils sont trop amis. » Il n’aimait pas les groupes d’amis. Ce n’est pas bon. C’est mieux d’être seul. D’arriver seul, mais pour partager. C’est l’esprit de la Sangha. Mais il faut pratiquer un certain nombre d’années pour être libre de pratiquer tout seul. Il ne faut pas se tromper. Il ne faut pas rester égoïste. Il faut y aller pour les autres. C’est la posture juste .
Pratique zazen toute seule, c’est génial ! Tu trouves une pierre, tu t’installes. Tu peux faire des respirations tout seul dans la nature. Quand tu es tout seul, tu peux faire du bruit, tu peux péter, chanter, parler, etc. Après, quand tu viens ici, tu suis le protocole du dojo.