Published: 30/11/2015 | Updated: 09/06/2024
On ne médite pas sur une idée, sur une pensée, ou même sur la non-pensée, mais on est présent avec tout son corps. Et on est véritablement un trait d’union entre le ciel et la terre.
Lorsqu’on fait zazen correctement, on entre en totale unité avec l’énergie cosmique. Mon maître, Taisen Deshimaru, parlait de vérité cosmique, d’énergie cosmique et de système cosmique.
La relation avec le système cosmique se fait par le corps. En pressant la Terre, en prenant appui sur elle, véritablement. On n’est pas affalé sur son coussin, mais on prend appui sur la terre pour s’étirer vers le ciel et on pousse le ciel avec le sommet du crâne.
Le deuxième moyen d’union, ce sont les yeux. Il y a deux attitudes avec les yeux. On ne regarde pas objectivement, on ne regarde pas l’objet, c’est l’attitude dans la vie quotidienne. On dira : « Regarde ça, regarde la tache sur le mur, regarde le plancher. » C’est le regard objectif de la vie.
Ou alors on ferme les yeux. Quand on ferme les yeux, c’est le regard subjectif. Ce n’est pas bon non plus, ce n’est pas l’unité. On se coupe de l’extérieur, ce n’est pas bon.
Donc, ce n’est ni objectif ni subjectif, c’est l’unité. Donc, le regard est très important.
Troisièmement, la respiration. On échange, on est dans l’échange sans arrêt, avec la respiration : on expire, on inspire, on échange le souffle de vie.
Il faut donc calmer son souffle individuel et le mélanger au souffle cosmique. Et même en zazen, où on ne bouge pas, il est très difficile de calmer sa respiration.
C’est tout un monde, c’est tout un programme, mais cela fait partie des trois aspects fondamentaux pour atteindre l’unité. Alors, quand on est un avec toute chose, on fait vraiment le zazen correct.