Published: 20/05/2014 | Updated: 24/11/2024
Question : : Pendant le zazen, y a-t-il une mention de sourire, comme un « sourire intérieur » ?
Maître Kosen : : Cela dépend des écoles.
Mon oncle, qui est devenu moine en même temps que moi et disciple de Maître Deshimaru, insistait sur le « petit sourire intérieur ». C’est une idée que l’on retrouve dans certaines traditions : cela aide à détendre le visage.
Dans l’iconographie, on voit souvent deux représentations :
– Le Bouddha indien, qui sourit légèrement, sereinement.
– Bodhidharma, le patriarche qui a transmis le zen d’Inde en Chine, souvent représenté avec un visage austère, presque renfrogné.
Ces deux images coexistent dans le zen. Pendant zazen, il y a des moments où on se sent immensément bien, une forme de calme extatique, sans douleur ni complication. Mais mon maître disait toujours : « Faites attention à ne pas chercher l’extase. »
Il faut surveiller les crispations du visage et du corps. Parfois, la douleur ou la tension nous font grimacer ou contracter les mains. Ces blocages nuisent à la circulation de l’énergie. Le sourire, dans ce sens, peut aider à relâcher.