Published: 22/06/2016 | Updated: 23/06/2024
Dans le zen, il y a beaucoup de codes, notamment un code vestimentaire. Notre maître Taisen Deshimaru disait que le kimono blanc, c’est la tradition japonaise, la grande robe, le kolomo, c’est le style chinois et le slip, c’est européen.
Nous avons emprunté à différentes traditions orientales. Le kesa, le vêtement traditionnel du zen, est inspiré des champs de riz.
Un disciple avait proposé au Bouddha de porter un uniforme pour se distinguer des autres. Le Bouddha, en traversant des champs de riz, répondit qu’il voyait le vêtement spirituel comme ces champs. Le disciple, prenant cela à la lettre, construisit un kesa inspiré des champs de riz, avec des motifs alignés comme les plants de riz, symbolisant un champ de félicité.
Ce vêtement, le kesa, est ce qui différencie le zazen de la gymnastique. C’est la transmission, le vêtement de transmission. Le Bouddha, après avoir abandonné les pratiques austères, monta sa Sangha. Il transmit son kesa à son ami Mahakashyapa, disant que c’est ce qui différencie le zazen gymnastique du zazen spirituel.
Depuis 85 générations, l’enseignement et le kesa se transmettent de maître à disciple, jusqu’à aujourd’hui. C’est un enseignement vivant, transmis non dans les livres ou par l’imagination, mais directement de personne à personne. Quand on entre dans un dojo et qu’on pratique avec les autres, on reçoit cette transmission.