Le dernier livre de Maître Kosen

Published: 16/10/2014 | Updated: 15/05/2024

Le nouveau livre de Maître Kosen vient de paraître. Cet ouvrage est issu de l’enseignement oral donné dans le Temple zen Yujo Nyusanji, pendant zazen, à partir de l’année 2009.

Ce que Maître Kosen cherche ardemment à communiquer, c’est la valeur incommensurable du zazen, la pratique de la méditation assise, l’essence de la pratique des bouddhas, qui lui a été transmise par son maître Taisen Deshimaru.

Laissez-vous porter par le fil conducteur de la parole de Bouddha, par les premiers mots de la Prajñā Pāramitā, le sutra de la grande sagesse. Laissez-vous imprégner de ce qui est essentiel dans la méditation, au-delà du temps, au-delà de vous-mêmes.

Le moine Kosen

Inutile d’espérer trouver chez le moine Kosen la moindre trace de conformisme, d’attitudes convenues ou de comportements stéréotypés : il n’y en a pas. Le moine Kosen est de la lignée des grands maîtres iconoclastes, libres de tout carcan, affranchis de tout dogme et toujours déroutants.

Maître Kosen, de son nom de naissance Stéphane Thibaut, commence sa vie mouvementée en 1950, à Paris. Après maintes expériences dans l’agitation du monde, il rencontre la pratique du zen transmis, avec l’homme qui venait l’apporter à l’occident, le Bodhidharma des temps modernes, Maître Taisen Deshimaru.

Stéphane a alors dix-neuf ans. Il devient son disciple, rase sa tignasse de hippie et reçoit l’ordination de moine zen. Dorénavant, il vouera sa vie à la pratique et suivra partout son maître, jusqu’à la mort de ce dernier, quinze ans plus tard.

En 1984, Maître Niwa Zenji, la plus haute autorité du zen Soto au Japon, lui remet la transmission (le shiho), et fait de lui le 83e successeur du Bouddha Sâkyamuni dans la tradition Soto.

Depuis lors, une sangha internationale s’est formée autour de lui. Le moine Kosen poursuit de multiples manières la mission de son maître : apporter à l’humanité le trésor du vrai zen.

En 1999 il fonde en Argentine le premier temple zen d’Amérique du Sud, le temple Shobogenji. En 2009, il fonde en France le temple Yujo Nyusanji, dans le parc régional du Haut Languedoc. En Europe comme en Amérique du Sud, à Cuba comme au Canada, de nombreux disciples suivent son enseignement, de sesshin en sesshin, de continent en continent.

Extraits du livre

Mushotoku, c’est faire les actions sans but, faire l’action pour l’action, sans en attendre quoi que ce soit. Mushotoku est une attitude fondamentale du zen.

Quand un néophyte pense à mushotoku, c’est-à-dire, l’action sans objet, il le comprend avec son mental, avec son cerveau intellectuel, il plante cela comme un dogme : « Il ne faut pas avoir de but ». Mais cela n’a rien à voir avec « Il ne faut pas…» Dès le moment où l’on pense : « Il faut, il ne faut pas », ça ne peut pas être mushotoku. C’est très difficile à intégrer, particulièrement pour un débutant.

Mon enseignement à ce sujet, c’est que la posture physiologique de zazen induit mushotoku. De par la position du corps et spécialement l’aplomb correct de la tête, le cerveau est placé dans une dynamique mobilisant des zones spécifiques qui transcendent tous les buts humains. C’est tout simple : lorsque la posture de zazen est bien prise, on ne peut pas, je le redis, on ne peut pas ne pas être mushotoku. Si vous ne l’êtes pas, c’est que vous ne prenez pas la posture correctement. Qu’on le veuille ou non, au sein du zazen nous sommes mushotoku.

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Les cinq degrés de l’éveil

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Présentation de l’éditeur

Voici un enseignement tout à fait original, une pratique du zen empreinte d’un souffle de liberté qui nous a fait penser aux textes forts et revigorants des grands maîtres du chan chinois. Le moine Kosen nous rappelle que nous sommes à la fois solitaires et solidaires et que l’évolution de la conscience dépend de notre acuité d’esprit et de notre détermination physique et psychique. Sur la voie de l’éveil, chaque instant de notre quotidien compte : « Dans notre vie tout est possible et tout est nécessaire », dit-il dans une de ces formules percutantes dont ce livre, qui renouvelle le genre, est émaillé.

Biographie de l’auteur

Kosen Thibaut est l’un des successeurs français du Maître zen Taisen Deshimaru qu’il a suivi quinze années durant jusqu’à sa mort en 1981. Il a reçu la transmission, et donc le titre de maître, des mains de Niwa Zenji, la plus haute autorité du zen au Japon. Mais il se définit avant tout comme un moine.

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