Published: 19/01/2020 | Updated: 07/06/2024
Tous les maîtres l’ont répété et c’est un des fondements de l’enseignement du zen : la pratique, en particulier de la posture, et l’éveil sont un. Zazen et l’éveil sont simultanés.
Lorsqu’on pratique la posture du Bouddha par tous les pores de notre peau, par toutes les cellules de notre corps, par tous les atomes de notre être, nous incarnons, nous manifestons l’éveil humain.
En général, les gens veulent bien entendre que la pratique de zazen est l’éveil, mais ils ont de la peine à croire que leur propre pratique est l’éveil. On trouve toujours un subterfuge pour se dévaloriser : « La pratique des bouddhas, c’est certain, c’est l’éveil, mais ma pratique à moi est mauvaise. Je ne serai jamais un bouddha. »
On met un temps fou à accepter le fait que ces phrases s’adressent à nous. Ma pratique et l’éveil. Le Bouddha, lui, n’a pas besoin d’entendre ces mots, il est déjà Bouddha. Et Maître Deshimaru disait :
Si vous n’avez pas d’illusions ou de défauts, le satori ou l’éveil sont inutiles.
Ces mots sont destinés à chacun des êtres ordinaires auxquels ils s’adressent. C’est là l’originalité de cette formule :
Pratique de la posture de Bouddha et éveil sont un.
Ce ne sont pas deux choses différentes.
On dit que l’éveil est sans fin et la pratique est sans commencement. Cela signifie que la pratique est la manifestation de cet éveil dans la réalité. On peut le toucher, on peut l’expérimenter. Et à partir de cette pratique, chaque action de notre journée, de notre semaine, de notre vie, et même peut être au-delà, est influencée, à partir d’un seul zazen. D’où la formule :
L’éveil est sans fin et la pratique est sans commencement.