Le zen Rinzai

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Kusens de Maître Kosen
Le zen Rinzai
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En Chine, quelques générations après la mort du sixième patriarche, Eno, le zen s’est scindé en deux lignées spécifiques : la lignée Rinzaï et la lignée Soto. Sensei Deshimaru nous en parlait souvent. Il aimait bien les moines Rinzaï, parce que lui, il était très fort et très théâtral. Et aussi parce que quand il est venu en Europe, le chef de la secte Rinzaï était le seul à l’avoir aidé, à lui avoir donné un peu d’argent. Je l’ai moi-même rencontré pour la première fois à Paris, dans le métro, en allant au zazen.

La particularité des moines zen Rinzaï, c’était leurs kôans, leurs cris spectaculaires, leurs manières un peu rustres et leur forte potentialité à faire samu, leur utilisation du kyosaku et des coups de bâton.

rinzaï

En cela, ils s’opposaient à l’attitude réservée du zen de Dôgen, le zen soto. Dôgen ne donnait pas de kôans à ses disciples. Dans le Rinzaï, le maître vous donnait un kôan, et les gens s’asseyaient en zazen, essayaient de comprendre, de le résoudre. Ou plutôt, quand ils donnaient un kôan, ce n’était jamais sans les expliquer, les approfondir.

À l’inverse du Rinzaï, Dôgen était la délicatesse et la gentillesse même. Il pensait que les sutras devaient être étudiés, travaillés intellectuellement, même, pour être compris et assimilés par les disciples. D’après Sensei, le Shôbôgenzô est un recueil de kôans expliqués et commentés par Dôgen.