Published: 07/02/2015 | Updated: 20/11/2024
Un coq chantait tout le jour et dérangeait le voisinage. Un paysan est venu un jour et a dit : “C’est simple !” Il a pris un coq par les pattes et l’a placé dans une pièce toute noire. Le coq s’est immédiatement endormi. Zazen, c’est pareil.
Zazen, c’est avant tout une posture. Parmi ses éléments clés, la position de la tête est essentielle. La tête doit être parfaitement équilibrée, sans pencher en avant, tandis que la nuque reste bien étirée. Dans cette configuration, toutes les fonctions du cerveau primitif sont activées. Cette posture physiologique en elle-même conduit à l’état d’esprit du Bouddha.
Mon Maître, lorsqu’il entrait dans son dojo, disait toujours : “Ce n’est pas la statue que je salue, mais toutes ces personnes qui sont assises comme des Bouddhas.” La pratique consiste à étirer ce qui doit être étiré, à pousser ce qui doit être poussé, et à relâcher ce qui doit être relâché. L’objectif est de revenir au “point zéro”. Le zazen, c’est ce point zéro.
Que l’on soit débutant ou pratiquant expérimenté, il est crucial de revenir sans cesse aux points importants de la posture. Par cette attention au corps, notre conscience passe naturellement par l’attitude corporelle. Les pensées surgissent, mais au lieu de les suivre, on les laisse passer sans s’y attacher.
Dans la vie quotidienne, nous ne réalisons pas toujours à quel point chaque pensée s’exprime à travers une posture particulière. Chaque attitude mentale se manifeste pleinement par le corps. Si l’on réfléchit dans l’autre sens, en adoptant une posture précise — et notamment celle du Bouddha —, on devient tout simplement un Bouddha.