– Peux-tu nous parler de ta dévotion dans le zen Soto ?
– Les maîtres comme Maître Dogen disaient que le véritable zen transmis, c’est la dévotion au zazen. Le centre, le moteur de tout, c’est la pratique du zazen.
– Le kikaï-tanden (hara) est-il une zone ou un point bien précis ?
– C’est une zone et un point. C’est pareil pour la voie du milieu : on imagine toujours une ligne avec un point au milieu, mais ça, c’est en deux dimensions. La voie du milieu peut aussi se situer à l’intérieur d’un volume en trois dimensions.
Faut-il contrôler sa respiration ou la laisser naturelle ?
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Quand j’inspire, j’ai souvent besoin de faire des inspirations assez importantes, puis de retenir un peu l’air. Est-ce que c’est compatible avec ce que vous venez de dire sur la respiration et les arts martiaux ?
Quelle est la relation entre immobilité et intensité de la posture ?
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Effectivement, l’immobilité intensifie complètement l’énergie et c’est très rare qu’on soit immobile. Peut-être pendant le sommeil profond, mais en étant éveillé, c’est très rare qu’on soit complètement immobile. Donc pendant le zazen, on a l’occasion d’expérimenter véritablement l’immobilité.
Dans le zen, il y a beaucoup de codes, notamment un code vestimentaire. Notre maître Taisen Deshimaru disait que le kimono blanc, c’est la tradition japonaise, la grande robe, le kolomo, c’est le style chinois et le slip, c’est européen.