Published: 10/02/2013 | Updated: 10/11/2024
Depuis environ quarante ans, le zen a été transmis en Occident. Évidemment, cette transmission a commencé avec un maître qui a initié quelques disciples. Ce sont seulement une poignée de disciples qui ont reçu cet enseignement, mais en même temps, il a pénétré la culture, l’inconscient collectif et la conscience sociale de notre société.
Ainsi, on commence à mieux intégrer ce qu’est l’expérience du zazen. Il y a une trentaine d’années, quand on entendait parler du zen, on pensait que s’asseoir dans la posture de Bouddha permettait d’atteindre l’illumination. En pratiquant suffisamment, on croyait accéder à un état spécial appelé le satori.
Puis, Maître Deshimaru nous a enseigné que zazen lui-même est l’éveil. C’était un concept difficile à comprendre pour nous. Mais nous écoutions et répétions : « Oui, zazen lui-même est l’éveil », sans le saisir pleinement. Jusqu’au jour où nous avons enfin compris que, effectivement, zazen lui-même est l’éveil.
Pourquoi est-ce ainsi ? Je pense qu’il y a deux raisons qui expliquent pourquoi zazen, c’est-à-dire la posture elle-même, constitue un éveil.
La première raison est physiologique : elle repose sur la position de la tête et de la colonne vertébrale, ce qui a un effet direct sur le cerveau, sur l’ensemble du système nerveux et sur la circulation de l’énergie dans tout le corps.
La seconde raison est l’immobilité. Pendant le zazen, le corps reste totalement immobile, sans qu’aucun mouvement conscient ne soit engendré.
Ainsi, cette posture physiologique combinée à l’immobilité place instantanément la personne dans un état de conscience claire et éveillée.
D’où la phrase : « Zazen lui-même est l’éveil ».