Published: 15/03/2024 | Updated: 05/06/2024
La pensée, la conscience, fait partie des cinq sens. Quelle est donc la particularité du zazen ?
D’abord, Sensei Deshimaru disait :
Le zen, c’est zazen. Zazen, c’est la posture.
Le plus important, c’est la posture. Il ne faut pas baser sa posture sur ses faiblesses. Il ne faut pas que notre posture dépende de nos faiblesses. On en a tous, mais on ne les met pas en priorité.
C’est pour ça que Sensei disait toujours :
La posture, la posture !
La bonne posture entraîne le reste derrière elle, avec elle.
C’est la même chose pour le mental. C’est comme l’histoire du type qui répète : « Ah, ça sent mauvais ici, qu’est-ce qui se passe ? Ça sent mauvais ! » Mais en fait, il a de la merde au bout du nez.
Le mental, c’est ça. Il ne faut pas l’entretenir. Pas pendant zazen. Le mental a des fonctions vitales pour l’homme. Mais pas pendant zazen.
Pendant zazen, au contraire, on doit créer de l’espace sans mental. Ça nous aide à avoir l’esprit souple. Actuellement, le monde est dans la totale dualité : les blancs contre les noirs, le bon contre le mauvais, le vrai contre le faux… Donc, c’est le moment de pratiquer le non-mental, de créer de l’espace silencieux.
Maître Wanshi dit dans le Zazenshin :
Briller sans toucher l’objet.
Même si les pensées apparaissent, elles sont belles. Il faut les laisser vivre. Il ne faut pas les toucher, ne pas s’y attacher. Après elles passent, elles disparaissent. Parfois, c’est le silence. Parfois, d’autres pensées apparaissent. Il faut les laisser vivre, laisser passer, ne pas les toucher.