Zen et méridiens de médecine chinoise

2024 03 15 zen meridiens
Kusens de Maître Kosen
Zen et méridiens de médecine chinoise
Loading
/

C’est vrai qu’avant de pousser, un arbre a besoin de racines. Donc, on apprend aux débutants à descendre leur énergie vers le bas, à prendre racine fondamentalement aux racines. Le point important, c’est le point Hui Yin en acupuncture, le point de la vie et de la mort.

C’est un point qui se trouve entre l’anus et les organes sexuels. Il y a un méridien, le Chong Maï, qui va du périnée jusqu’au sommet du crâne, à la fontanelle. Ce point s’appelle le chakra racine. Il prend racine : il ne s’arrête pas dans la zone du périnée, mais il s’enfonce énergétiquement dans le sol, il prend racine jusqu’au centre de la Terre.

zen et meridiens de medecine chinoise

Ensuite, on prend conscience qu’on fait partie de la terre. Vitalement. On est enraciné. Quand on contracte la zone du chakra racine, ou quand on porte son attention sur n’importe quel point du corps, l’énergie s’y accumule. On peut même sentir de la chaleur, si on se concentre sur un point d’acupuncture. Et la chaleur augmente automatiquement.

Quand on renforce son chakra racine, on renforce aussi la dernière vertèbre sacrée. Au cours de l’évolution, après que notre espèce soit sortie de l’eau, elle a perdu sa queue, mais elle existe encore en puissance : il s’agit de la dernière vertèbre sacrée, le coccyx.

Si vous contractez légèrement ce point, et vous recevez de l’énergie de la terre et vous mobilisez votre énergie. Et là, la posture prend de la force et de la vitalité. Évidemment, tout ça se mélange à la respiration. Il faut improviser, comme avec un instrument de musique. L’énergie monte dans la colonne vertébrale, mais il ne faut pas aller dans l’excès, ni dans un sens, ni dans l’autre. Il faut maintenir un équilibre dans l’énergie, être bien planté dans le sol.

Ensuite, on relâche, on laisse le corps prendre la posture correcte. On fait confiance à son propre corps, à son propre zazen. On laisse le corps s’équilibrer lui-même. Il ne faut pas oublier que le zazen, c’est l’endroit où l’ignorant que nous sommes rencontre le Bouddha. Les deux pratiquent zazen ensemble.

Donc, il faut faire confiance au Bouddha, pas à l’ignorant. L’ignorant doit faire ce qu’on lui dit, ce qu’on lui indique. Il doit porter son attention sur les directives.

Mais le summum du zazen, c’est de se laisser complètement guider par le Bouddha. C’est ce qu’on appelle abandonner l’ego.