Le plus haut degré de la méditation, c’est la conscience de la respiration, du souffle. Ce n’est pas forcément être un grand sportif. Bien sûr, si on est en bonne santé, c’est mieux. Si on respire du bon air, c’est mieux.
Mais en réalité, toutes nos émotions, toutes nos pensées, toutes nos consciences sont traduites et exprimées directement par notre respiration, avant même de faire allusion à la pensée. On pense que nos pensées, c’est très important. Penser, ne pas penser. La respiration est à la fois une pensée et une réceptivité. Elle partage tout en nous, à chaque instant. Elle influence du bas du corps jusqu’au sommet du crâne. Elle est l’échange vital avec l’univers.
On dit même que les yogis ne prennent pas en compte le nombre d’années de vie, mais le nombre de souffles respirés. Quand on naît, on prend la première inspiration et quand on meurt, on fait la dernière expiration. Et entre ces deux respirations-là, on va vivre toute notre vie, chaque instant, chaque seconde.
Pendant zazen, on a la chance et l’opportunité de pouvoir devenir conscient, de pouvoir prêter attention à notre respiration. Justement, quand on nous dit : « voilà, maintenant voici ta respiration », et qu’on est assis en zazen, qu’est-ce qu’il faut faire ? Comment faut-il respirer, qu’est-ce qu’il faut relâcher, comment faut-il souffler, comment faut-il inspirer, qu’est-ce qu’on doit relâcher, qu’est-ce qu’on doit contracter ?
Une chose importante est que notre respiration doit s’harmoniser avec les battements du cœur. La respiration est complètement liée au cœur, et le cœur est complètement lié aux émotions et à la pensée. Plus notre cœur se calme et ralentit, plus notre respiration devient facile à contrôler. Donc, la première chose à faire quand on est assis en zazen, c’est d’harmoniser notre respiration avec les battements du cœur, avec le rythme cardiaque, avec les besoins du cœur.
Gardez la nuque étirée et le menton rentré.
Parfois, dans notre vie quotidienne, dans nos attitudes de vie, on bloque sa respiration, on bloque certains chakra, les centres d’énergie, sans s’en rendre compte. Il faut donc profiter du moment de zazen pour libérer son souffle et abandonner des manières de faire très intimes, des manières de respirer qui ne sont pas correctes. Souvent, on bloque ou on durcit le souffle, on bloque le diaphragme, ou alors on ne respire pas avec le haut des poumons. Ou alors on respire seulement avec le haut des poumons. Ou encore, on respire seulement avec le ventre.