La grande Voie

eka et bodhidharma 3 contes zen 1
Kusens de Maître Kosen
La grande Voie
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La substance de la grande Voie est généreuse,
Elle n’est ni difficile ni facile.

Cette phrase tirée du Shin Jin Mei résume l’essence de l’enseignement zen. Le Bouddha disait : “Notre vocation, la vocation de la vie, est d’être heureux et d’accomplir nos souhaits.” C’est pour cette raison que nous sommes sur Terre. Pourtant, cela ne se passe que rarement ainsi. La cause réside dans les maladies de l’esprit, qui affectent non seulement les individus, mais aussi les sociétés entières, créant un déséquilibre, du malheur et de l’injustice.

Le zen n’est pas un dogme. L’essence du zen est la pratique du zazen, la posture du Bouddha. Pratiquer zazen, ce n’est pas chercher ou obtenir quelque chose. C’est simplement s’harmoniser avec l’ordre cosmique. C’est cela que Sosan appelle “la Grande Voie”.

La Grande Voie ne repose pas sur l’enseignement d’un individu, d’un homme ou même d’un dieu. Elle est généreuse par nature. Si l’on abandonne son ego et les maladies de l’esprit, on suit alors spontanément l’ordre cosmique. Nos cellules, nos atomes, notre énergie et notre conscience se synchronisent avec cet équilibre universel.

“Revenir aux conditions normales.” C’est ainsi que Maître Deshimaru résumait le zen. Pourtant, cette simplicité dérange. Les gens cherchent des expériences extraordinaires, des compétitions ou des extases, rejetant la normalité qu’ils jugent ennuyeuse. Pourtant, le bonheur universel est à portée de main. La Terre est une planète merveilleuse. Ce qui nous en éloigne, c’est la maladie de l’esprit.

Le monde humain, dirigé par l’âme malade, s’oppose à l’ordre cosmique. Il crée son propre malheur et celui des autres. À l’inverse, l’univers est généreux et harmonieux. Il n’est ni difficile ni facile. Une vie trop facile engendre inévitablement des difficultés. De même, la pratique du zazen est une posture tonique et droite : elle n’est ni difficile ni facile. Ce chemin invite à garder une vie équilibrée.