Harmonie et équilibre de zazen

Kusens de Maître Kosen
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Harmonie et équilibre de zazen
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Published: 13/10/2012 | Updated: 11/11/2024

La posture de zazen est un repère. On parle souvent de la “sagesse du bouddhisme” ou de la “sagesse du zen”. Elle est basée avant tout sur ce qu’on appelle le bon sens. Un bon sens, un repère, et le repère avant tout est postural. C’est-à-dire qu’on va se placer au sein de la réalité de manière totale, c’est-à-dire de façon posturale, pas seulement de manière intellectuelle ou philosophique, avec des idées préconçues, une morale, ou un dogme. Non. On se place physiquement en équilibre et on maintient l’équilibre entre le haut et le bas.

Ce sont toujours les deux forces qui entrent en jeu : la force centrifuge et la force centripète, deux forces fondamentales. Donc, la force de gravitation et la force centrifuge. Ainsi, on se place au sein de ces forces élémentaires, ou élémentales cosmiques, avec notre propre corps. C’est ça, la sagesse : uniquement cela, rien d’autre. La pensée n’est pas nécessaire. Ainsi, quand on croise les jambes, en principe, il y a deux périodes de zazen séparées par une marche. On commence un zazen d’un côté, par exemple du côté droit, puis le deuxième après la marche, du côté gauche.

Il y a un sens aussi “vers la droite ou vers la gauche”. Dans notre propre corps, il y a aussi une circulation — par exemple, celle du système nerveux, du sang et de l’énergie. Qui pense à qui ? Par exemple, le sang ? Notre propre sang représente aussi une réalité, une forme de conscience, suivant qu’il monte vers le cœur ou qu’il en redescend, dans le système de circulation du sang.

Il y a aussi le cerveau, avec l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit. L’élément de droite et de gauche est aussi important. Et c’est par rapport à cela qu’on va s’orienter et se rééquilibrer. Quand on passe d’une jambe, de la jambe droite au-dessus de la jambe gauche, tout le corps se repositionne. Cela m’a rappelé une phrase d’un texte très ancien, le premier texte bouddhiste chinois, écrit sous forme de poèmes très courts. Le poème 21 dit : “Ne demeurez pas dans les deux préjugés. Ne développez pas le dualisme.” On a un côté droit, un côté gauche, une circulation montante ou descendante.