Published: 26/02/2022 | Updated: 18/05/2024
Les épaules bien relâchées vers le bas. On doit se dresser, on doit dresser sa posture à partir du bassin, qui est bien basculé vers l’avant. C’est ce qui redresse la colonne vertébrale. Il faut aussi garder la tête bien droite, et étirer, tendre la nuque.
Poussez la terre avec les genoux. Poussez le ciel avec la tête. Gardez les yeux mi-clos. Posez le regard à 45 degrés devant vous. La bouche est fermée, on respire par le nez. La langue est placée juste derrière les dents de devant, les incisives. Les oreilles et les épaules sont sur un même plan. Le nez et le nombril sont sur une même ligne. La main gauche est placée dans la main droite. Les deux majeurs se superposent.
La position des deux mains est un mudra qui s’appelle Hokaï-jo-hin. Le mudra universel. Les pouces se joignent à l’horizontale. Les deux mains forment un ovale. Et le tranchant extérieur des mains est placé sous l’abdomen, sous le nombril. Les pouces se joignent à quelques centimètres sous le nombril, sur un méridien d’acupuncture qui s’appelle « Océan de l’énergie », kikaï en japonais. Le tranchant des mains est plaqué contre l’abdomen, sous le nombril. On doit avoir l’impression de soulever une grosse pierre contre son ventre.
Ce sont toujours des exemples un peu exagérés, mais c’est pour que vous compreniez la dynamique de la posture. De même, Kodo Sawaki disait : « Le bassin doit être tellement basculé vers l’avant, qu’on doit avoir l’impression que l’anus regarde le soleil. C’est évidemment exagéré, mais c’est une dynamique.
Il est certain qu’il ne faut pas aller dans l’excès contraire et être trop tendu. Mais il faut régulièrement vérifier sa posture et la corriger, si nécessaire. Maître Deshimaru préférait qu’on mette toute son énergie dans la posture. Toutes ses forces. À la fin, on lâche. Les maîtres de l’ancien temps disaient que la posture de zazen n’est ni assise ni debout.