
Quand Sensei parlait de la respiration…
Chaque mot est important, car un seul mot est plus fort qu’une phrase.
Alors, dans la description de la respiration, Sensei disait :
Concentrez-vous sur l’expiration.
L’expiration doit venir avant l’inspiration. On expire, on expire… et on laisse l’air nous remplir de l’inspiration. Donc, l’inspiration se fait automatiquement. Alors, concentrez-vous sur l’expiration.
Il disait :
Imperceptiblement.
C’est ça, le mot. On pourrait virer toute la phrase et dire : imperceptiblement.
C’est-à-dire qu’on n’emploie pas ce mot pour faire de la philosophie, mais pour essayer de décrire quelque chose de très important.
L’expiration doit être silencieuse, longue. Imperceptible. C’est-à-dire qu’on continue à respirer, mais c’est tellement fin, tellement imperceptible, qu’on a peine à en prendre conscience. Ce n’est pas une respiration ordinaire.
À la fin de l’expiration, on laisse l’inspiration nous remplir. Et on recommence, on recommence, on recommence.
Et parmi les expirations… Sur dix expirations, il y en a une… C’est comme les vagues, le surf. Sur les dix expirations, il y en a une qui va être la bonne. Vous allez pouvoir surfer sur cette expiration, imperceptiblement, inconsciemment, naturellement, automatiquement.
Donc, ce n’est pas une grande respiration qui remplit les poumons. C’est une respiration énergétique.
C’est la vraie respiration zen.