Published: 14/09/2013 | Updated: 18/11/2024
Lorsque l’on adopte la posture de zazen, il est essentiel de vérifier les points fondamentaux pour s’assurer que la position est correcte. Cet équilibre, principalement vertical, permet de s’installer dans une posture dynamique. Cela n’a rien à voir avec se coucher ou se relaxer passivement. On reste parfaitement éveillé tout en relâchant son corps.
Des études, comme des électroencéphalogrammes réalisés pendant zazen, montrent une coexistence d’ondes de sommeil profond et d’ondes d’éveil, phénomène unique en son genre. Dans l’état humain habituel, on dort ou on est éveillé, mais rarement les deux à la fois. Cette combinaison active certaines zones du cerveau, notamment celles de l’intuition et du cerveau primitif, renouant avec des fonctions cérébrales longtemps inexploitées, comme l’instinct et le rêve conscient.
Le zazen ne consiste pas à maintenir la posture par la force, mais à rechercher un équilibre. Une des règles essentielles est l’immobilité : une fois installé, il est crucial de ne pas bouger, ni se gratter, ni se laisser distraire. Cette immobilité permet d’oublier son corps, de se dépouiller de la conscience ordinaire et de s’ouvrir à une autre perception de soi-même.
Dans cette immobilité, la respiration devient un point central. En général, on ne pense pas à respirer : cela se fait inconsciemment. Mais en zazen, la respiration devient consciente et naturelle. L’attention se porte principalement sur l’expiration. Celle-ci devient plus longue, plus fine, et finit par durer plusieurs minutes, sans forcer. Pendant l’expiration, le diaphragme se referme doucement comme un parapluie, l’énergie descend, et une chaleur se concentre sous le nombril.
Une fois l’expiration terminée, l’inspiration se fait spontanément et rapidement. Ce cycle d’expiration prolongée et d’inspiration automatique se répète, toujours par le nez, amenant un relâchement profond du ventre et des organes internes.
L’immobilité et la respiration consciente permettent également d’observer les pensées et le mental. Contrairement à une idée reçue, méditer ne signifie pas arrêter ses pensées. Au contraire, les pensées émergent naturellement, souvent issues du subconscient. Elles peuvent refléter des soucis quotidiens ou des préoccupations inconscientes.
Le but n’est ni de les combattre ni de les entretenir, mais de les laisser passer. Ces pensées sont observées par le cerveau profond, puis purifiées et libérées. Ce processus aide à résoudre les problèmes de manière intuitive dans la vie quotidienne.
Avec le temps, à mesure que les pensées sont simplement observées sans jugement, elles se calment d’elles-mêmes. Un silence profond s’installe alors, de façon naturelle et spontanée.